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BEND-OVER - 2012 |
Bend-Over, 2012 462 photographies sur papier métal (10 x 15 cm) punaisées sur 3
panneaux, 220 x 120 cm (chacun) Ci-dessus : vue d’ensemble et montage de
l’installation au 57e Salon de Montrouge Chaque photographie
reproduit la même scène, laquelle donne son nom à l’œuvre :
la représentation d’un modèle féminin dans une pose récurrente de la
gestuelle pornographique, le buste penché en avant et les fesses idéalement
exposées aux regards. Dans un
premier temps (regard synoptique), c’est l’écran coloré et irisé
qui s’impose au spectateur, puis la nature érotique des images qui le
composent, leur similitude formelle
(posture érotique) et leur variété contextuelle. Ce n’est que dans un
troisième temps qu’il découvre le subterfuge : chaque photographie
se trouve punaisée très précisément à l’endroit du cul, ce seul geste
permettant de réunir deux plans de réalité par nature hermétiques, le représenté (le corps érotique) et la représentation (la photographie), les
dimensions des images comparées à celles des punaises transformant
fantasmatiquement ces dernières en godemichés parfaitement à l’échelle
des corps féminins, « perçant » les deux dimensions de
l’image pour aller toucher – et pénétrer – son sujet. La
référence à l’expression anglaise « pin-up girl » apparaît ici
évidente telle qu’on la traduirait en français par « jeune fille
épinglée au mur », le geste sublimatoire de « punaiser » se
voyant ici redoré de sa valeur sexuelle. |