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COPYCAT - 2012 |
Copycat, 2012 (série) Photographie, bocal, liquide fixateur, cadre acier, LEDs, 47 x
24 x 21 cm (chacun) Ci-dessus : vue d’ensemble (installation Salon
de Montrouge 2012) et détail Silvia L’effet
« copycat » correspond à un comportement mimétique vis-à-vis
d’un acte particulièrement dramatique, notamment criminel. Il
s’agit donc dans cette série « noire » de reproduire le modus operandi d’un serial
killer, lequel peut être reconnu dans un personnage du Dahlia Noir de James Ellroy, Georgie Tilden, qui conservait dans
des bocaux de formol des morceaux de peau tatouée de ses victimes. La
« reproduction » ici est double, relevant aussi bien du fond que de la forme. Dans le fond,
c’est l’action criminelle qui est reproduite : découper un
morceau de peau de la « victime » afin de conserver d’elle un
détail intime, en l’occurrence non pas un tatouage mais une tâche de
naissance. Dans la forme en
revanche, cette « reproduction » s’applique au support de
cette action qui n’est fort heureusement pas une femme en chair et en
os, mais son image, une reproduction
photographique en deux dimensions. Dès lors,
ce n’est plus la peau du modèle qui est découpée au scalpel, mais la
« peau » de l’image si l’on peut dire, le papier
photographique qui, ayant reçu cette emprunte intime du modèle, devient par
déplacement (sublimatoire) support de l’action
« criminelle ». |