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TAUTOLOGIES - 2021 |
Tautologies, 2021 Digigraphies sur papier satiné (collage sur Dibond), 100 x 100
x 6 cm (chacun) Ci-dessus : Pussy (vue d’ensemble et deux détails)
Le procédé mis en œuvre ici porte le nom de « photomosaïque » : il s’agit d’un type de composition iconique très populaire dans l’art numérique et qui permet de reconstituer une image par la juxtaposition d’un grand nombre d’images beaucoup plus petites, choisies pour leur couleur moyenne adéquate. Voici pour la forme, pour ce qui est du fond, l’œuvre fonctionne sur le même principe que Les Quatre attributs, soit sur le modèle de l’antanaclase qui consiste, rappelons-le, en une répétition d’un mot ou d’une expression en lui donnant une autre signification. Tandis que la figure fonctionnait sur le mode elliptique avec les cartes postales (une seule image pour deux acceptions différentes), l’idée est ici de faire apparaitre les deux images correspondant aux deux acceptions, ce que permet à merveille la photomosaïque. En effet, vue à une distance normale, c’est l’image globale que l’on recon¬naît, en l’occurrence l’animal (chat, âne, coq ou mésange), mais en s’approchant, on peut distinguer les centaines de photos (1600) qui la composent et qui exhibent chacune l’organe érotique (chatte, cul, bite ou nichon). Neutre observée à distance, l’œuvre acquiert donc son caractère érotique vue de près, selon un dispositif « ob-scènique » dans lequel se manifeste un en-deçà de la scène ou « le devenir visible de ce qui se dissimule » (J.T. Desanti). |