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PHANTOMS - 2021 |
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Phantoms, 2021 Éve,
2021 Plaques de plexiglas teintées découpées, éclairage néon, 160 x
110 x 16 cm
Phantom reprend à son compte le traitement infographique expérimenté sur les Ondines, à savoir l'isohélie qui permet de redéfinir la profondeur d'une image en spécifiant un nombre de niveaux de tons (ou valeurs de luminosité). Là où, dans les Ondines, chaque trait, chaque onde graphique, n'était que la limite dessinée entre chaque niveau ou valeur, dans Phantom ces limites déterminent la découpe de plaques de plexiglas (légèrement teintées), disposées ensuite les unes sur les autres de telle sorte à reproduire les valeurs de luminosité de l'image. Ainsi, plus le nombre de plaques superposées est élevé, plus le plexiglas s'obscurcit, modelant peu à peu la silhouette d'un corps comme en appui derrière la matière même qui lui donne forme et consistance. Il y a en effet une analogie frappante entre l'image et les modalités de sa réalisation, entre le fond et la forme, le plexiglas constituant à la fois ce matériau réel qui permet à l'image d'apparaitre et ce matériau diégétique derrière lequel le personnage féminin appuie langoureusement ses mains et ses seins, comme derrière une porte de douche où la vapeur modèle sensuellement l'anatomie plantureuse, aidée en cela par un éclairage lui-même à double niveau, à la fois réel (néons du caisson) et diégétique (lumière de la salle de bain). |