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ARÉNOPHILIE - 2015 |
Arénophilie, 2015 (série) Les Quatre
sirènes, 2015 Vitrine murale, tirage Duraclear sous Diasec, flacons
pharmaceutiques, sable, 65 x 70 x 8 cm L’arénophilie
n’est pas – normalement – une paraphilie, il s’agit
simplement d’une forme peu commune de collection : celle d’échantillons
de sable. Outre la variété de couleurs, de textures, de minéralogie…
l’intérêt d’une telle collection réside avant tout dans
l’emplacement géographique (plage, dune, désert, fleuve…) où sont
recueillis les échantillons, et qui peuvent notamment être des lieux
symboliques chargés d’histoire ou de mythologie. Il y a donc
très clairement une dimension fétichiste dans cette pratique (le sable
supposé conserver la trace d’un événement) que l’on retrouve ici
en une variante érotique. Ce n’est plus l’emplacement géographique
qui importe, mais l’emplacement anatomique, chaque grain de
sable ayant été méticuleusement récupéré sur les fesses des quatre jeunes
femmes photographiées de dos, puis conservé respectivement dans quatre
petites fioles en verre. L’œuvre
offre ainsi de cet instant privilégié (le contact du sable sur la peau),
deux empreintes, deux souvenirs – la photographie et le sable
recueilli – se complétant pour offrir au spectateur une pure œuvre
fétichiste en forme de « reliquaire », le sable ayant été non pas sanctifié
mais érotisé par son contact avec ces culs féminins. |