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VIRGO - 2011 |
Virgo, 2011 Plaque acier noir oxydée, gravée et percée, Duratrans, système
caisson lumineux, 60 x 80 x 15 cm Ci-dessus : vue d’ensemble et détails sur trois «
astres » Quelques
points d’une lumière rose trouent l’obscurité ambiante. En
s’approchant, on peut voir qu’il s’agit d’une grande
plaque d’acier constellée d’auréoles de rouille (transmuant le
métal glacé en espace cosmique) et percée de onze trous au travers desquels
ce sont autant d’astres féminins qui s’incarnent, chaque étoile
rose dévoilant l’identité d’une déesse voluptueuse (son nom est
poinçonné sur le métal) offrant au regard du spectateur (à la fois voyeur
et astronome) l’image brillante de son intimité, l’intérieur
chaud et humide de son sexe, le col délicatement bombé de son utérus. Dans ce tableau astral, l’« origine
du monde » dont il est question se révèle double dans sa nature : à
la fois cosmique et animale, universelle et individuelle, spirituelle et
sensuelle, chaque entité fusionnant en une seule et même figure, à la fois
symbolique (abstraite) et explicite (charnelle). Virgo étant le nom latin de la constellation
de la Vierge, le paradoxe peut surprendre entre cette virginité et la nature des différentes « étoiles » qui
la composent. Mais depuis les origines, les analogies entre le firmament et
le sexuel ont fasciné les hommes, comme le montre le mythe d’Ouranos,
ce dieu du ciel châtré par son fils Cronos qui jeta ses parties dans la mer,
soulevant ainsi une écume fertile d’où naquit Vénus. |